Histoire de l’environnement de l’aquarelle d’Antoine Barbier "Café de la porte des Jacobins à Bourg-en-Bresse
Cette belle aquarelle d’Antoine Barbier a été acquise en salle des ventes à Lyon.
Le tableau est décrit comme suit : « Café de la porte des Jacobins à Bourg-en-Bresse » – Aquarelle – Lot : 102 – Aguttes – 21 mai 2011 – 38 x 27 cm – Sbg – Titrée au dos – Est 250/300e – Adj 446e ».
Des cartes postales au cours du temps nous permettent de suivre l’évolution du bâtiment au rez-de-chaussée duquel il est peut-être toujours installé.
On voit bien la construction de l’étage en encorbellement sur poutres de bois et la fenêtre cintrée au rez-de-chaussée. On remarque aussi les lettres gothiques peintes, le conduit d’évacuation en zinc des eaux de chéneau et à droite le lampadaire d’applique sur sa hampe murale.
Cartes postales vers 1930 et 1940 avec axe du regard du photographe inversé en vue arrière. On reconnaît toujours la même architecture, les mêmes lettres de la fin du nom commercial et avec à gauche le lampadaire mural. On observe aussi les ouvertures de portes au bel arc évasé en plein cintre de pierres chanfreinées. Au centre de la place se trouve la statue érigée d’Edgar Quinet. A.B. avait sans doute installé son chevalet à l’extrême gauche sur le terre-plein circulaire central et contre la barrière métallique, juste derrière le cycliste ?… Il avait ainsi toute la rue en enfilade, hormis la belle porte en arc brisé des Jacobins vestige d’un ancien monastère. Elle est cachée par l’angle de rue …
Carte postale couleur 1960 environ avec l’étage en encorbellement supprimé et remplacé par un mur en moellons. Le nouveau est construit en retrait de l’ancien et à l’aplomb de celui du rez-de-chaussée sur lequel il s’appuie donc. Toutes les anciennes poutres de soutènement qui dépassaient ont été sciées au ras du mur.
Enfin, Google Street View nous donne la possibilité de poser notre « chevalet virtuel » en lieu et place de celui d’Antoine Barbier plus d’un siècle avant nous…