Biographie

Découvrir la vie d’Antoine Barbier

Sur les traces
d'Antoine BARBIER

Quel itinéraire étonnant, ce cheminement d’une vie qui, au cours de ses 89 années, verra Antoine Barbier (1859 – 1948), onzième enfant né à Lay aux confins du Rhône et de la Loire, partir, âgé tout juste de 12 ans, passer une douzaine d’années auprès de son frère aîné,  destiné comme lui à devenir prêtre, en plein cœur de l’Algérie !

Après quelques années passées à se chercher – et qui le verront successivement topographe, puis employé de banque et même du Grand Bazar de Lyon – une opportunité familiale le retrouve régisseur d’un domaine viticole en Turquie, puis professeur avant de devenir peintre ornemaniste à la Cour du Tsar de Bulgarie Ferdinand Ier, entre 1887 et 95.

 Là, sans notion d’architecture ni des techniques du bâtiment, il va développer, pour le Palais royal ou la résidence d’été sur la Mer Noire comme pour diverses hôtels particuliers et habitations choisies de Sofia ou Plovdiv, une ornementation inspirée du classicisme français tellement apprécié des cours orientales. C’est clairement cette période qui le verra développer son art pour l’aquarelle, qui lui permit de réaliser nombre de portraits pour les dames de la Cour ou simplement pour celles qui voulaient briller.

 La situation alors agitée de ces régions qui sortaient du joug ottoman pour devenir terrain de convoitises et d’ambitions internationales, le ramène à Paris en 1895, où il devint illustrateur de diverses revues, créateurs d’affiches…et de suivre, tardivement  mais en autodidacte inspiré, des cours de peinture. Ce fut manifestement une réussite puisqu’il exposera bientôt à Lyon, au travers de la Société lyonnaise des Beaux-arts, d’y être récompensé et aussi salué par la Presse, ce qui commencera de lui ouvrir les commandes, tant publiques que privées.

Antoine Barbier en famille
Antoine Barbier en famille
Lucie, dite Tinam

Dès lors marié en 1900 avec Lucie, dite Tinam, qui partage avec lui des goûts artistiques orientés vers la peinture et la musique, il s’installe à Lyon et, bientôt père de quatre enfants, dont trois seront marqués de grandes qualités artistiques, il deviendra  l’un des piliers de la prestigieuse Société lyonnaise des Beaux-Arts et co-fondateur de la Société des Aquarellistes.

 Alternent alors les commandes et les expositions, mais aussi les cours donnés aux membres de la bonne société dans plusieurs régions de France, ainsi que dans les nombreux pays qu’il va parcourir en quête d’inspiration, des pays dont ses toiles illustrent le prodigieux voyageur qu’il sera, souvent accompagné de son épouse.

 Sa vie ne sera pas précisément marquée par la richesse, pas plus que par les honneurs. Il sera un travailleur infatigable, restant en marge des mouvements artistiques qui explosent alors, mais il gagnera l’estime d’amateurs qui apprécieront son art de l’aquarelle porté à la perfection et nourri des paysages de sa ville de Lyon ou de sa région.